On voit rouge !
Historiquement présent dès le Moyen Age, Collonges connait son apogée au début du XVIème siècle en devenant le lieu de résidence des officiers de justice, des officiers d'administration et autres hauts fonctionnaires de la Vicomté de Turenne, un des plus grands fiefs de France, jouissant d'une autonomie fiscale complète. Grace à cet opulence Collonges se développe et apparaissent de nombreux castels, manoirs, qui ornent le village et contribuent à sa richesse architecturale.
Ensuite Collonges prospère par la culture de la vigne, mais au XIXe siècle, le phylloxéra détruit les cultures et la cité tombe en léthargie. Les maisons commencent à tomber en ruine. Au XXe siècle, l’exode rural entraîne la perte d’une grande partie de la population.
Afin d'enrayer ce déclin, la municipalité de Collonges entreprend des efforts de conservation dès 1905, permettant de classer plusieurs monuments. A partir de 1970, la renaissance de Collonges, est initiée par Charles Ceyrac, son maire. L’élu corrézien ne se résout pas à ce déclin économique qui menace de disparition un patrimoine tout aussi exceptionnel que méconnu. Il crée avec d’autres élus, l'association des « Plus Beaux Villages de France » qui devient un label. Il lance un programme de restauration du village et lui redonne son faste.
Ainsi Collonges-la-rouge est devenu le premier village labellisé « Plus Beau Village de France » et c’est de nos jours un ensemble harmonieux, en grès rouge, de petites ruelles, de tours, de placettes, de castels, de chapelles et de belles maisons aux toits de lauzes ou d’ardoises. A découvrir au coucher du soleil, installé à la table d’un des nombreux restaurants. Un Must.